08/05/2025
Ce jeudi matin, les Désidériens étaient rassemblés pour commémorer un anniversaire lourd de sens : celui des 80 ans de la victoire sur la barbarie nazie : la victoire du 8 mai 1945 .
Une cérémonie remplie d'émotions en présence des choristes du Choeur Val De Saône qui ont superbement interprété le chant des Partisans et la Marseillaise.
Étaient présents le Général Hubert Bonnet, l’association des combattants et gardiens de la mémoire, les porte-drapeaux, les anciens combattants, les pompiers et jeunes sapeurs-pompiers, les gendarmes, de nombreux élus ainsi que les élèves de l'école et du collège que nous remercions pour leurs lectures appliquées.
Merci à tous pour votre présence qui perpétue notre devoir de mémoire.
Extraits du discours de M. Vallos, Maire
"Le 8 mai 1945, le monde sortait de l’un des conflits les plus dévastateurs de son histoire. L’Europe, à genoux, se relevait lentement des ruines, de la souffrance, de l’horreur.
Ce jour-là, à Reims, dans une école devenue quartier général, la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie était signée. Dans la nuit du 7 au 8 mai, les représentants du haut commandement allemand apposaient leur signature devant les Alliés, scellant la fin officielle de la guerre en Europe.
Quelques heures plus tard, cette signature était rendue publique : la guerre était finie. Le silence des armes succédait au fracas des bombes.
Et pourtant, ce passé n’est pas si lointain.
Car il vit encore dans nos paysages, dans nos mémoires familiales, dans les silences des anciens, et surtout, ici, à Saint-Didier-de-Formans, il vit dans notre sol.
Mais pour notre commune, ce souvenir n’est pas abstrait. Il porte un nom, une date, une plaie encore vive dans nos mémoires : celle du 16 juin 1944.
Ce jour-là, 30 résistants furent fusillés ici, à Saint-Didier-de-Formans. Dix jours seulement après le Débarquement, ils incarnaient l’espoir d’une France debout.
Puissent leurs noms ne jamais s’effacer."...
..."Chers jeunes enfants présents aujourd’hui : cette mémoire vous appartient aussi. Faites-la vivre, transmettez-la. Soyez à votre tour les veilleurs de notre histoire.
Et puis, souvenons-nous aussi de ce moment unique, ce souffle de joie immense, qui a parcouru tout un pays ce 8 mai 1945.
Les cloches ont sonné dans les villages, les drapeaux ont fleuri aux fenêtres, les foules se sont rassemblées, parfois en silence, souvent en larmes, souvent en chansons….
On s’embrassait, on dansait, on pleurait dans les bras les uns des autres.
Cet instant de liesse, de fraternité et de soulagement, reste gravé dans notre mémoire collective. Il nous rappelle pourquoi tant femmes et d’hommes se sont levés.
Après tant d’années de peur, de deuil, d’occupation, la France retrouvait un vent de liberté !
Mais cette victoire n’est pas celle d’un seul peuple. Elle fut celle des Alliés, unis contre la tyrannie : Français libres, résistants de l’ombre, soldats venus du Royaume-Uni, d’Amérique, du Canada, d’Afrique, et de tant d’autres nations. Ensemble, ils ont repoussé l’occupant nazi.
Ce 8 mai est plus qu’une fin : c’est un engagement. Un appel à l’unité, à la paix, à la vigilance.
Et en ce jour de mémoire et de reconnaissance, soyons dignes de leur courage."...